Communistus

Média communiste pour toute l'Europe

fondé par Michèle Mestre

12/1968 · Le socialisme scientifique algérien · p. 62
Sommaire de la brochure
  • Éditorial
  • Une civilisation d'une grande richesse
  • Ibn Khaldoun, précurseur de la science historique
  • Colonialisme et personnalité algérienne
  • Un peuple qui jamais ne renonça
  • Trois dates historiques : le programme de Tripoli, la Charte d'Alger, les documents du 19 juin
  • La reconstruction révolutionnaire du parti du FLN
  • Développement économique et planification
  • L'UGTA et la construction du socialisme
  • Armée nationale populaire, base décisive de la révolution
  • Document : « Notre justice doit-être révolutionnaire au service du peuple et à sa portée »
  • L'Union nationale des femmes algériennes
  • Pour une véritable coopération franco-algérienne
  • L'important développement de la coopération Algérie-URSS
  • L'Algérie au premier rang des luttes anti-impérialistes
  • Une grande admiration pour Marx, Lénine et la révolution d'Octobre
  • Karl Marx en Algérie
  • Lénine et les « Thèses d'Avril »
  • Grande révolution d'Octobre, un événement qui a ébranlé le monde
  • Marxisme et socialisme scientifique algérien
  • Lénine et les « Thèses d'Avril »

    Extrait d’El Djeich (Revue de l’ANP), décembre 1967.

    Avec les Thèses d’Avril, Lénine développe les mots d’ordre et la tactique de son parti : à bas la guerre, distribution des terres aux paysans, établissement d’un gouvernement ouvrier et paysan par l’intermédiaire des Soviets. Mais la résistance à cette orientation se fait sentir même dans son propre parti, engagé dans un soutien critique au gouvernement provisoire.

    Mais l’envergure de ce chef indomptable, son exceptionnel courage et sa lucidité profonde lui permettront de ramener le Parti bolchevik dans la voie de la révolution.

    Le pouvoir expérimente sa fragilité et les coalitions tandis que Lénine et ses partisans attendent le moment favorable pour le prendre à la gorge et conquièrent peu à peu la majorité dans les Soviets.

    Le 10 octobre, par 10 voix contre 2, le Comité central bolchevik décide l’insurrection. La date est fixée au 25. Le soir de cette journée mémorable, les bolcheviks s’emparent de Petrograd, arrêtent les membres du gouvernement et proclament :

    « Citoyens de Russie. Le gouvernement provisoire est déposé. Le pouvoir est passé aux mains du comité militaire révolutionnaire, l’organe du Soviet des députés, ouvriers, paysans et soldats de Petrograd, qui se trouve à la tête du prolétariat et de la garnison de Petrograd.

    La cause pour laquelle le peuple est entré en lutte --- proposition immédiate d’une paix démocratique, abolition de la grande propriété foncière, contrôlé de la production par les travailleurs, création d’un gouvernement soviétique a définitivement triomphé ».

    Le pouvoir conquis, il fallait le consolider contre les partis petits-bourgeois, la contre-révolution, l’agression étrangère.

    Lénine réalise ces tâches écrasantes par la dictature du prolétariat qui frappe impitoyablement les ennemis du pouvoir populaire. En même temps éclate le génie de Lénine dans la construction du socialisme, sa perspective, son sens inégalé de tacticien et de stratège, l’art incomparable qu’il a déployé pour préserver l’URSS des attaques de l’intérieur et de l’extérieur.

    Lorsque le 21 janvier 1924, Lénine meurt, l’Union soviétique et l’humanité entière perdent en lui un chef prestigieux, d’une stature formidable, mais qui a laissé un héritage précieux.