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La vie de Mathias Corvin est mieux connue que celle de Michèle Mestre, mais le nombre de références livresques et journalistiques n’est pas plus important.

La photo de Mathias à 30 ans (1941) donne une image fidèle du communiste que nous avons connu plus de 40 ans plus tard, jusqu’en 1983.

Mathias Corvin est revenu de son emprisonnement en camps de concentration nazis à Sachsenhausen puis à Buchenwald affaibli par une maladie pulmonaire incurable (ce qui ne l’empêchait pas de fumer la pipe).

La réponse que Mathias Corvin propose, au nom du journal Le Communiste en janvier 1978 au quotidien Le Monde sur le qualificatif de « stalinien » est intéressante. Il est évident que le journaliste fait du mot un usage négatif. Mais nous notons que Mathias ne fait pas une défense du militant et du dirigeant soviétique Joseph Staline. Lorsque nous dresserons le bilan de l’expérience politique du Communiste, ce sera un des points qu’il nous faudra évoquer et critiquer.

La biographie de Mathias Corvin dans le Dictionnaire du mouvement ouvrier Maitron nous permet de rappeler l’intérêt de cet instrument de recherche. Nous ne savons pas qui est Jean-Michel Brabant le rédacteur. Mais il nous serait possible de le savoir.

En tapant l’adresse maitron.fr, on obtient une invite à taper un nom. S’il existe une notice, elle est affichée. Ces notices proviennent de la version papier du dictionnaire. Tout n’est pas à prendre sans esprit critique. Tout n’est pas à rejeter par esprit de sectarisme.

Dans cet article, l’essentiel de la partie la plus intéressante est amené par Jean-Jacques Aisenmann, un vieil ami de Mathias Corvin et un des fondateurs du groupe Le Communiste.

La filiation provisoire établie par Mireille OLLIVIER montre l’origine orientale (Prusse, Pologne, Ukraine) de la famille de Mathias Corvin qui est né à Lyon en 1911. On ne sait pas si le père de Mathias Corvin a jamais eu la nationalité française. C’est cependant probable parce qu’en 1914 un chasse assez rude a été menée contre les étrangers… Sur la vie de Mathias, nous butons sur le mystère de son premier mariage et de son divorce en 1939. Il reste beaucoup à faire et à trouver. Notons encore que le père CORVIN voulait qu’un sien fils porte les mêmes nom et prénom que le roi de Hongrie du XVe siècle… Nul doute qu’il a insufflé ainsi un grand sens historique à notre camarade.

Fraternellement

Michmich