Les BRICS : Chine, Inde, Russie, Brésil, Afrique-du-Sud
Bonjour,
Juste après Emmanuel Macron, le président social-démocrate du Brésil, Lula, est arrivé le 3 avril 2023 en Chine. Pour relancer la relation sino-brésilienne aux immenses enjeux. Le Brésil vise une place au Conseil de sécurité de l’ONU et préside le G20 en 2024. Peut-être un projet diplomatique autour de l’Ukraine. Surtout, surtout, Lula vient relancer les BRICS, groupe de pays qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Un sommet est prévu pour l’été 2023 à Pretoria. L’Algérie doit y être reçue comme membre observateur. D’autres pays sont candidats. Les BRICS s’organisent politiquement et économiquement, dans un pôle distinct des États-Unis et de l’Union européenne. Les deux pays ont décidé d’échanger directement dans leurs monnaies nationales (en se passant du dollar). Dilma Rousseff qui a succédé à Lula à la présidence du Brésil puis destituée en 2016, prend la présidence de la Nouvelle Banque de Développement, basée à Shangaï, « avec effet immédiat », pour un mandat de deux ans. L’investiture de Dilma Rousseff est prévue le 3 avril à Shanghai, siège de la banque, durant la visite du président Lula. Cette banque de développement a été créée en 2015 - avec les BRICS - avec mission de financier des projets d’infrastructures et de développement durable. L’entrée du Brésil dans les “Nouvelles routes de la Soie”, le projet d’investissements chinois, est une autre façon de renforcer les échanges et de développer les investissements au Brésil.
Nous ne pouvons pas laisser croire que les BRICS réussiront sans bataille acharnée. Certes, ils représentent 3,5 milliards d’habitants, c’est-à-dire la moitié de la population mondiale. Ils ont vocation à s’accroître encore. Nous sommes donc assez d’accord avec le dernier paragraphe du “Chant du signe”. L’impérialisme US ne va pas abandonner le dollar sans se battre. L’Union européenne ne va pas abandonner l’euro sans combattre. Nous soulevons peut-être ici le schéma du démarrage du grand affrontement contre l’impérialisme.
Le débat est ouvert. Nous ne faisons pas une fixation sur la guerre à venir. Mais nous écoutons les radios et les télés, nous lisons le journaux et les livres de l’impérialisme. Nous entendons et nous voyons qu’ils ne veulent rien changer à l’ordre inégal et injuste du monde. C’est la mission des communistes et de tous les révolutionnaires du monde de mettre un terme à ces inégalités et à ces injustices. Nous soutenons la Chine populaire et les autres forces des BRICS, contre le dollar, contre l’euro, contre la guerre impérialiste.
Fraternellement à tous
Michmich
Nous mettrons “sous presse” rapidement un numéro sur la “Tricontinental”, une conférence qui s’est tenue à La Havane en 1966. En plus de ses objectifs révolutionnaires, toujours d’actualité, elle a été marquée par l’intervention de l’impérialisme français dans sa préparation. Celui qui était chargé de l’organisation, le militant marocain BEN BARKA a été enlevé par des sbires des services spéciaux français et assassiné, sans que le crime ait jamais été avoué.