Les Algériens sont nos prolétaires
Bonjour,
Cela fait une année pleine (18 mars-18 mars) que nous avons ouvert avec Paul-Amour cet espace communiste européen. Nous en sommes assez satisfaits. À vous tous de dire s’il nous est poussé une (trop) grosse tête…
Le texte que nous mettons en ligne aujourd’hui n’appartient à aucune des catégories que nous sollicitons habituellement. L’auteur, disparu depuis 24 ans, Mascolo, se prétend communiste et révolutionnaire. Nous ne lui accordons pas ce bénéfice. Compagnon de Marguerite Duras, ils ont eu un fils, Jean. Il est ami de Mitterrand, de Morin et de la fine fleur de la “french theory”. Antistalinien étroit comme il se doit. Probablement antisoviétique. Il se targue d’une liberté de pensée dont il ne voit pas bien qu’il la doit à la morgue de l’impérialisme français.
Dans ce livre édité en 2022, il y a deux forts articles sur Saint-Just. Ils n’en facilitent pas vraiment la lecture. “Saint-Just” article de 1959 p. 20-26 et “Si la lecture de Saint-Just est possible”, œuvre de 1946 p. 114-160.
Et aussi… Dans cet article de 1958 dont nous publions un extrait, il analyse bien ce qui se passe dans l’empire français. Il voit - et nous trouvons cela extrêmement intéressant - que ledit empire se fissure sur une ligne de classe. Ce sont les prolétaires, les Algériens, qui font sécession et la métropole coloniale va demeurer seule sans sa masse révolutionnaire. Il n’est pas loin, ainsi, de certaines pensées d’Albert Camus.
65 ans après, la fracture ne s’est pas refermée. L’Algérie reste révolutionnaire. La France reste pour l’essentiel réactionnaire. Même s’il lui prend des velléités d’agitation. Nous reconnaissons dans la Révolution algérienne notre matrie prolétarienne.
Dites ce que vous pensez de ce papier.
Paul-Amour - Michmich