Ilan Halevi, Question juiv (suite)
Bonjour,
Notre média n°55 d’avant-hier sur Ilan Halevi est un peu “sec” et un peu difficile à comprendre. Sans doute, une trop grande émotion et une trop grande proximité pour évoquer un camarade de combat. Mais nous reprenons la plume et nous donnons des détails.
Ilan HALEVI, comme Elias SANBAR, a participé à la fondation à Paris de la “Revue d’études palestiniennes” en 1981. Dans le n°1 de la Revue, l’article qui précède l’article d’Elias SANBAR (que nous avons publié) est l’article d’Ilan Halevi : “Echange : les juifs arabes” (voir page 01). C’est la publication en avance d’un extrait du livre “Question juive : la tribu, la loi, l’espace” qui est édité aussi en 1981 aux éditions de Minuit.
Quel est l’échange dont parle Ilan Halevi ? C’est l’extraordinaire mouvement de population mis en place par les sionistes. Expulsion en 1948 de 800 000 Palestiniens de la terre de Palestine. Et transfert entre 1949 et 1977 d’un million de citoyens de pays arabes (Maroc, Iraq, Tunisie, Yémen, Arabie saoudite…), issus de “communautés juives”. Au point d’épuiser totalement ces “communautés”. Par exemple, vous allez à Mogador (Essaouira) au Maroc, il n’y a plus trace vivante de la communauté juive. Sur la terre de Palestine, les “arabes” ont remplacé les Palestiniens…
Nous pouvons numériser ce texte que nous avons sous deux formes. Il y a quelques différences entre le texte de la “Revue d’études palestiniennes” et celui - postérieur de quelques mois - des éditions de Minuit. La plus importante de ces différences tient à la présence dans la Revue d’un J majuscule pour écrire “Juifs”. Aux éditions de Minuit, très normalement, la majuscule a disparu. Il est important de constater que le système de correction a fonctionné aux éditions de Minuit, sous la direction directe d’Ilan Halevi. Elle a été prise en défaut au démarrage de la Revue d’études palestiniennes. À qui la faute ?
En vérité, ce problème de majuscule est important. Pour nous l’utilisation de cette majuscule est un marqueur raciste. On ne met jamais de majuscule à “chrétiens” ou à “musulmans”. Un J majuscule veut dire qu’on considère les juifs comme autre chose qu’un groupe religieux… Ce serait un “groupe national” ou un “groupe racial”.
Comme promis nous donnons le texte du dernier chapitre de “Question juive” : “En guise de conclusion”. Ce peut être le début d’une lecture collective. Ne cachons pas que ce texte est difficile parce qu’il refuse les amalgames et les simplifications.
Soyons prêts au débat, à l’échange, à l’éclairage mutuel des difficultés.
En communistes
Michmich