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ASEAN : le secrétaire général du PCVietnam rencontre le secrétariat de l’ASEAN à Jakarta (Michel)

Le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV), Tô Lâm, accompagné d’une délégation de haut rang, a visité lundi 10 mars 2025 le secrétariat de l’ASEAN à Jakarta, en Indonésie. Lors de la séance de travail avec le secrétaire général de l’ASEAN et le comité des représentants permanents auprès de l’ASEAN (CPR), le président Tô Lâm a affirmé l’engagement indéfectible du Vietnam en faveur de l’ASEAN au cours des trente dernières années. « Le Vietnam, a-t-il dit, continuera à contribuer au développement commun de la Communauté de l’ASEAN. Il a estimé que l’ASEAN devrait maintenir son unité et sa solidarité pour surmonter les défis dans un contexte mondial complexe. C’est assez dire que l’environnement politique mondial fait peser de sérieuses menaces. Le président To Lam a proposé au CPR et au secrétariat de l’ASEAN de continuer de travailler en étroite collaboration avec les pays membres pour concrétiser la Vision de la communauté de l’ASEAN 2025 et mettre en œuvre avec succès la Vision de la communauté de l’ASEAN 2045 et les plans stratégiques. »

L’ASEAN

L’ASEAN est l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, selon l’acronyme anglais. Elle regroupe dix États. Créée en 1967 - pendant la guerre froide - par l’Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande et les Philippines, elle a été rejointe par le Brunei (1984), le Vietnam (1995), le Laos et la Birmanie (1997) ; et enfin le Cambodge (1999).

La Communauté de l’ASEAN

Officiellement inaugurée le 31 décembre 2015, la Communauté de l’ASEAN veut « assurer la paix durable, la sécurité et la résistance d’une région ouverte sur le monde, dont les économies sont dynamiques, compétitives et fortement intégrées au sein d’une communauté inclusive, fondée sur un sens aigu du vivre ensemble et une identité commune ». Ces objectifs sont ambitieux mais les contours demeurent très flous. S’agit-il de la création d’une « Union asiatique » ? Parallèle et semblable à « l’Union européenne » ? Il serait possible de le croire, avec ses trois piliers – économique, politique et sécuritaire, socioculturel. La Communauté de l’ASEAN en serait alors presque à l’Union européenne telle qu’issue du Traité de Maastricht (1992)…

ASEAN + 3

L’ASEAN plus trois (APT ; en anglais : ASEAN Plus Three) ajoute aux dix pays de l’ASEAN la Chine, le Japon et la Corée du Sud. La première rencontre APT a lieu informellement en 1997 lors du sommet de Singapour de l’ASEAN. En mai 2000 à Chiang Mai (Thaïlande), ils s’accordent pour lutter contre une nouvelle crise financière. En 2001, la Chine lance l’établissement une zone de libre-échange entre elle et l’ASEAN. Un accord cadre est signé en 2002 pour établir la zone en 2010 pour l’ASEAN 6 et en 2015 pour l’ASEAN au complet. Des initiatives similaires ont été lancées en réponse par le Japon et la Corée du Sud. L’APT a d’autres projets comme le développement de la région du bassin du Mékong, la formation dans les technologies environnementales, la promotion du tourisme. L’APT permet aux pays de l’ASEAN de se renforcer dans les négociations internationales notamment à l’OMC pour contrebalancer l’influence de l’Union européenne et de l’ALÉNA (Amérique du Nord).

L’ensemble ASEAN+3 est clairement dirigé par la Chine populaire. L’ensemble rassemble un tiers de la population mondiale. C’est la première force économique et politique au monde.

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Manifestation du 16 mars 2025 à Bruxelles (Pierre)

Je rejoins la marche à 14h. Elle a déjà parcouru quelques 500 m depuis son point de départ.

Je remarque tout de suite que les participants ont dû profiter de la même publicité que celle dont j’ai pu profiter. (ie. le néant total, si ce n’est une affiche croisée lors d’une de mes nombreuses promenades dans la ville). Au premier coup d’œil j’estime le nombre de participant à quelques centaines. Nous sommes difficilement mille…

Le public est très diversifié : enfants, jeunes gens, moins jeunes, et même quelques personnes qui me font la confidence de se mobiliser également pour les retraites. (On dit “pension” en Belgique.) J’acquiesce : “Il vaut mieux être de tous les combats que de se faire manipuler et exploiter sans vergogne”. On me répond : “Aujourd’hui plus que jamais”.

L’organisation est minimale ; une voiture et quelques haut-parleurs, pas de banderole… Chacun a ramené son keffieh, son drapeau, sa pancarte… Mais les slogans sont les bons, exactement les bons : “Un seul état palestinien de la mer au Jourdain”, “Vive la lutte armée du peuple palestinien”… Un saxo reprend l’air de “Bella Ciao” toutes les 5 ou 10 minutes.

La marche suit un parcours sinueux dans les endroits fréquentés de la ville. Le point de départ et le point d’arrivé sont à 2 kilomètres l’un de l’autre mais la marche parcourt au bas mot 6 km. Les habitants des quartiers restent à la fenêtre, font des sourires, prennent des photos ; quelques uns quittent le marché des Marolles pour nous rejoindre ; les enfants abandonnent leur match de foot et suivent la marche le ballon à la main…

Arriver au Sablon la marche s’arrête. Quelques intervenants, personnalités connues ou militants moins connus, prennent la parole. M. Michel COLLON parle de la compromission de la “Gauche”, de la nécessité de s’informer, de s’instruire et de se mobiliser. Il nous raconte l’immense mobilisation, et l’inflexible résolution, qu’il à constater lors des funérailles de Nasrallah à Beyrouth. Je retiens surtout l’une des dernières intervention, faite par une personne que je ne connais pas : “Il faut soutenir le Hamas, le Jihad, le FPLP… car se sont eux les vrais représentants et les vrais porteurs de la révolution palestinienne.”

La plupart des gens se dispersent vers 17h. Une trentaine de personnes restent résolument au pieds des drapeaux palestiniens.

Affichage antisioniste à Marseille (Lucien et Sylvie)

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LFI : compte-rendu du discours de Mélenchon (Julien)

Je m’inspire de notre conversation de vendredi soir pour vous faire un compte-rendu du discours de Mélenchon au colloque “La guerre hors de contrôle” qui s’est tenu le 14 mars 2025 à l’Assemblée nationale (Paris). Comme toujours Mélenchon est le borgne aux royaume des aveugles. Il paraît assurément brillant après tant de commentaires et d’interventions nullissimes des autres hommes politiques relayés par les médias dominants. C’est précisément cela qui rend si nécessaire d’en faire une critique communiste.

• 33’56 : Mélenchon déclare son admiration sans nuance pour les capacités guerrières des Ukrainiens, ramenés comme c’est souvent le cas chez lui à leur essence d’Ukrainiens, sans rappeler à aucun moment qu’une bonne partie de ces combattants sont des nazis convaincus et assumés.
• 34’10 : Immédiatement après, il ajoute “parce qu’il y a une capacité de résistance de la société, de préparation de la société, à laquelle nous bien sûr, on devra réfléchir”. On attend en vain à ce moment-là une réflexion progressiste sur la différence entre une mobilisation populaire et un embrigadement impérialo-fasciste. Il nous laisse sur notre faim. Nous ne saurons jamais quoi penser de cet engagement “admirable” d’une société toute entière dans une conflit déclenché par les impérialistes et leurs valets au profit exclusif de l’impérialisme otanien…
• 45’40 : Mélenchon défend l’alter-mondialisme comme fondement des relations internationales. Il déclare que l’on peut faire “des choses” ensemble, “à égalité, dans le respect mutuel”. Ce faisant, il occulte complètement le caractère fondamentalement inégalitaire des relations entre les pays dits en voie de développement et les puissances impérialistes. Quel rôle sera dévolu aux pays africains dans cette hypothèse ? Nous n’en savons rien. Quel bénéfice en tireront les peuples africains ? Nous n’en saurons pas plus. Seul indice, il avoue quelques instants plus tard qu’il ne s’agit que de l’intérêt de la France, nullement de l’intérêt des peuples frères…
• 53’30 : Mélenchon défend ardemment le système libre-échangiste mondial…

Voilà pour mon compte-rendu. J’ai assurément oublié d’autres horreurs ! Vous pouvez écouter le discours sur Youtube pour aiguiser votre avis.

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À propos du parti communiste des peuples frères d’Europe (Paul-Amour)

Notre conviction est que l’avenir de notre lutte révolutionnaire est européenne. Cette conviction prend sa source dans la révélation que l’Union soviétique fut pour le monde entier. On retient souvent de l’URSS qu’elle fut la première expérience de dictature du peuple plurinationale. L’URSS oeuvrait ainsi à unir dans la fraternité les peuples anciennement colonisés par le Tsar de Russie. Nous reprenons entièrement l’ouvrage soviétique à notre compte. C’est pourquoi Communistus s’adresse à toute l’Europe. C’est pourquoi notre parti communiste rassemble tous les peuples frères d’Europe.

Nous identifions l’impérialisme français comme le principal obstacle à l’avenue du communisme en Europe. Non seulement parce que nous sommes citoyens français, mais bien parce que les intérêts impérialistes français dépassent depuis longtemps les frontières hexagonales. Nombre de peuples d’Europe souffrent depuis longtemps de la mainmise française sur leur destin. Le souvenir de la Révolution française ne suffira pas à éteindre leur suspicion à l’égard de l’impérialisme français. Nous leur donnons pleinement raison. Voilà la raison pour laquelle aucun nationalisme français n’est acceptable dans nos rangs.

L’Union européenne nous donne une raison supplémentaire de nous unir. Le droit de l’Union, le marché commun, l’union monétaire, l’embryon d’union des capitaux, la mise sous “parapluie nucléaire” français… soumettent les peuples d’Europe à une expérience sociale commune. Cette sujétion crée, malgré elle, les bases d’une communauté politique populaire. L’Union européenne n’a aucun avenir sinon la fusion amicale des peuples d’Europe sous le mot d’ordre de Saint-Just “Le bonheur est une idée neuve en Europe”.

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Deux thèses préliminaires pour une connaissance communiste de la révolution chinoise contemporaine (Paul-Amour)

Thèse 1 : La Chine n’est pas capitaliste

D’abord, la Chine est dirigée par un parti communiste. Cependant, d’aucuns considèrent que ce n’est pas une preuve suffisante pour établir la qualité non-capitaliste du développement de la Chine.

Les néo-maoïstes chinois considèrent, par exemple, que la théorie de Deng Xiaoping promeut le capitalisme. Il nous faudra démontrer en quoi tout développement n’est pas capitaliste. On accuse souvent la Chine populaire de posséder des milliardaires, signe de développement inégal et d’existence de classes. Il nous faudra démontrer que cela n’est pas contraire à la dynamique révolutionnaire en Chine. Enfin, il nous faudra démontrer pourquoi le développement économique de la Chine populaire est la démonstration du caractère communiste de la Chine.

Thèse 2 : La Chine n’est pas impérialiste

Dans le sillon de son propre développement, la Chine populaire propose à d’autres pays de les accompagner dans leurs propres démarches de développement. Les anti-communistes en profitent pour accuser la Chine d’impérialisme. En réalité, le développement économique que propose la Chine au monde fait partie intégrante de son processus révolutionnaire. Le co-développement de la Chine et des autres pays du monde met l’humanité sur le chemin d’une nouvelle période révolutionnaire mondiale.

Conclusion : le Comité du PCC en France

Il est du devoir des communistes d’Europe de soutenir la révolution chinoise contemporaine. Il nous faut établir un comité du PCC en France, à l’image du Comité de la IIIe internationale créé en mai 1919.

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