Média communiste pour toute l'Europe
fondé par Michèle Mestre
12 novembre 2024

Françoise et Yasser

Bonjour,

Nous associons aujourd’hui deux des plus aimés de nos camarades, Françoise Kesteman (1950-1984), abattue en septembre 1984 par l’armée sioniste sur les plages de Saïda au Liban sud, et Yasser Arafat (1929-2004), le président de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), président de l’Autorité palestinienne, mort il y a 20 ans des suites d’un empoisonnement.

Courrier des communistes

En réponse au Communistus 227, Lucien nous a adressé le message que nous reproduisons ci-dessous.

Cher Camarade,

Autant dire, sans plus tarder, que l’engagement militant, humanitaire et humaniste (de cet humanisme qui vient des tripes) de Françoise Kesteman mériterait d’être amplement développé !

Salut fraternel Lucien

PS. Merci de transmettre à Pierre.

Publication de Mourir pour la Palestine

Paul-Amour a fini la mise au point de la version numérique du livre de Francoise Kesteman. Elle est disponible sur le site Communistus : Mourir pour la Palestine.

Françoise KESTEMAN, Mourir pour la Palestine, 1985, Éditions Favre (version papier), Communistus (version numérique).

Couverture de Mourir pour la Palestine

Tombe de Françoise

Notre camarade Pierre Tonachella a publié un article sur le cimetière des martyrs de la révolution.

Depuis le milieu des années 1960, le cimetière des martyrs de la révolution, non loin du camp de réfugiés de Chatila, accueille, sans distinction de religion, les dépouilles de figures nationales palestiniennes et de militants internationaux venus soutenir l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Visite guidée d’un lieu mal connu des Libanais eux-mêmes.

Nicolas Dot-Pouillard & Pierre Tonachella, Ci-gît l’Internationale palestinienne in Le Monde diplomatique, août 2022, p.17.
Vue du cimetière

Vue du cimetière

Arafat veille

Arafat veille

Pierre tombale de Françoise

Pierre tombale de Françoise

Pierre Tonachella transmet nos pensées

Pierre Tonachella transmet nos pensées

Sur la pierre, on lit :
La martyre française | ألشهيدة ألفرنسية
Françoise Kesteman | فرنسواز كستيهان
Tombée au champ d’honneur le 25 - 9 - 1984 | اتشهدت ٥٢ـ٩ـ١٩٨٤

Martyr/martyre : شهيدة / شهيد ( shaïd / shaïda )

ياداً بيد حتى النصر Main dans la main jusqu'à la victoire

ياداً بيد حتى النصر Main dans la main jusqu'à la victoire

Yasser Arafat, mort le 11 novembre 2004

Portrait de Yasser Arafat

Portrait de Yasser Arafat

Le 11 novembre 2004 est déclaré le décès de Yasser Arafat à l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart, près de Paris. Le ministère français des Affaires étrangères pourrait être embarrassé. Yasser Arafat n’est pas techniquement un chef d’État. Il est président de l’Autorité palestinienne en Palestine occupée par les sionistes. Et, sans aéroport palestinien, où transporter sa dépouille mortelle ? Après quelques honneurs militaires sur place, Yasser Arafat est envoyé au Caire où il est né. Ce sont les autorités égyptiennes qui organisent le transport jusqu’à Ramallah, “capitale” de l’Autorité palestinienne.

Ainsi, Françoise Kesteman est assassinée à quelques kilomètres de la Palestine. Yasser Arafat est mort en France. Ce n’est pas le seul croisement de leurs destins révolutionnaires. Il est clair qu’en 1984, Françoise Kesteman ne veut appartenir qu’à un commando du Fatah de Yasser Arafat. Elle demande avec insistance et obtient le droit de participer à une opération du Fatah. Dans le déchainement militaire et politique d’aujourd’hui, on a un peu de mal à se souvenir. Mais pour nous, François et Yasser sont des phares qui éclairent la route de la Révolution palestinienne.

Vive la Révolution palestinienne !

Vive la Révolution mondiale !

Communistus


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