France : La guerre impérialiste pour les petits et pour les grands
Bonjour,
Macron l’a décidé. La guerre peut commencer. Il ne s’agit pas de l’horreur nucléaire. Avec la destruction parallèle et simultanée des “grandes puissances”. Macron calcule froidement. Il se sent sur un pied d’égalité avec la Russie, “une puissance moyenne dotée de l’arme nucléaire”. On voit bien le raisonnement et on peut comprendre les ambitions. Il n’est pas question de détruire de fond en comble la Russie, ses forces et ses alliés. Il faut montrer ses muscles pour déterminer qui va prendre le commandement des forces de l’impérialisme en Europe.
Cette partie de poker avec la Russie a commencée il y a plusieurs années. Il s’agit de montrer les forces réelles des uns et des autres.
Objectif n°1 : en finir avec l’illusion de l’OTAN et de l’Atlantisme. Les dirigeants US (surtout Trump peut-être) sont d’accord avec ce jugement. Cette alliance militaire a montré toutes ses limites dans les années 1990 contre la Serbie, puis contre le Libye, puis contre l’Afghanistan. Une force de bombardements aveugles sans finesse et sans présence au sol.
Garder l’actuelle conception de l’OTAN c’est accepter de confiner son rôle dans une mission de baston du méchant. L’OTAN, c’est Gniafron des guignols en quelque sorte.
Objectif n°2 : Qualifier l’impérialisme français pour mener les forces européennes vers le véritable objectif : la Chine populaire. Il est certain que c’est la seule mise en place militaire qui peut convenir. Depuis 1945, dans un perpétuel usage, du passé colonial en Asie et de la Françafrique, l’impérialisme français a exercé ses troupes dans un affrontement actif avec de nombreux pays et peuples. Avec la maîtrise que tout le monde lui reconnaît sur la scène de l’Europe, l’impérialisme français s’est qualifié tout seul pour la maîtrise de l’UE. Il lui faut s’adjoindre les ressources industrielles et agricoles de la Russie, notamment le pétrole, pour s’imaginer avoir les moyens d’affronter la Chine populaire.
Reprenons notre image des guignols. On sent bien que les attaques contre la Russie de Poutine ne sont pas bien méchantes. Tout cela peut s’arrêter très facile et très vite. Il suffit que la bourgeoisie, actuellement au pouvoir en Russie, accepte la domination des forces de l’Union européenne.
Les trois articles que nous soumettons à la sagacité de nos lecteurs vont tous dans le même sens. Le général français Schill dit à quel point c’est facile de préparer 20 000 hommes (peut-être jusqu’à 60 000) pour intervenir en Ukraine. Et nous sommes bien obligés de croire le général. Les forces russes entendent ça et immédiatement les moyens d’information (nous avons entendu sur Russia Today) disent « La France envoie 2 000 hommes en Ukraine ». Il est clair que tout le monde joue la même partition. La partition d’une guerre facile qui peut démarrer à tout moment.
De son côté le ministère de l’Éducation nationale, en profite pour organiser la pression politique sur ses propres membres en instituant des organes de presse. Il est clair que les 20 000 hommes ne suffiront pas quand il s’agira d’agresser la Chine populaire.
En quelques mois, Macron et Poutine ont changé totalement les règles de ce qu’a été la « coexistence pacifique » pendant 80 ans (depuis 1944). Ce n’est évidemment pas en criant « la paix, la paix » que les peuples vont pouvoir survivre et vaincre dans ce qui nous attend.
Comme en 1914, il faut imaginer une vague puissante et mondiale de la lutte des peuples contre la guerre impérialiste.