Macron, Trump, l'UE et l'OTAN
Bonjour,
Fidel Castro : « Le devoir de tout révolutionnaire est de faire la Révolution. » « S’asseoir sur le seuil de sa maison pour voir passer le cadavre de l’impérialisme n’est pas digne d’un révolutionnaire ».
Ce sont les paroles immortelles du révolutionnaire cubain, Fidel Castro. Nous les faisons notres totalement. Pour les mettre vraiment en pratique, il faut que nous nous attaquions à nos ennemis principaux, l’impérialisme français et l’Union européenne, l’impérialisme étatsunien et l’OTAN.
On s’en rend compte, tous les jours. Le monde impérialiste est en furieuse mutation. L’élection présidentielle aux USA va ramener Trump aux affaires : Nous n’allons pas faire de prédictions ni jouer aux devinettes. Il est clair que ce second mandat de Trump met de l’orage dans l’air. Nous en trouvons la preuve dans le vocabulaire très violent consacré à l’OTAN des deux côtés de l’Atlantique.
MACRON: “La mort cérébrale de l’OTAN”
Le premier à utiliser ce type de vocabulaire est le président français, Macron. Dans un entretien à “The Economist”, le 7 novembre 2019, il délare, dans le contexte de tension entre la Turquie et les États-Unis : « Ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’OTAN ». Le président français l’explique par le désengagement étatsunien et le comportement de la Turquie, membre de l’alliance. Il faut « clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques de l’OTAN », a affirmé Macron pour « muscler » l’Europe de la Défense. Un sommet de l’OTAN a lieu à Londres début décembre 2023. « Vous n’avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’OTAN et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l’OTAN, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Ce qui s’est passé est un énorme problème pour l’OTAN. » Dans ces conditions, Macron se demande ce que deviendra l’article 5 du traité atlantique, qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l’Alliance si l’un d’entre eux est attaqué. “C’est quoi l’Article 5 demain ? Si le régime de Bachar el-Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager ? C’est une vraie question. Nous nous sommes engagés pour lutter contre Daech. Le paradoxe, c’est que la décision “américaine” et l’offensive turque dans les deux cas ont un même résultat : le sacrifice de nos partenaires sur le terrain qui se sont battus contre Daech, les Forces démocratiques syriennes”, estime Emmanuel Macron. Les FDS, dominées par des combattants kurdes, ont été appuyées par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis pour combattre l’État islamique, avant le récent retrait des Étatsuniens de Syrie.
TRUMP : “JE ME FOUS DE L’OTAN”
Cette longue explication pour que nul ne croie que la position de Macron est isolée ou hasardeuse. Le 11 juillet 2018 : « Je me fous de l’OTAN ». C’est ainsi que Trump exprime ses sentiments à l’égard de l’alliance militaire la plus ancienne et la plus solide des États-Unis. Cette déclaration, faite en présence de John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de l’époque, n’est pas une surprise. Bien avant de se lancer en politique, Trump remettait déjà en question les alliances américaines. C’est ainsi qu’il écrit en 2000, à propos des Européens : “Leurs conflits ne valent pas les vies “américaines”. Se retirer de l’Europe permettrait à notre pays d’économiser des millions de dollars chaque année.”
Depuis quelques semaines, tous (ou presque) ont oublié les paroles de Macron. Il ne reste que les phrases de Trump. Elles ne sont ni plus fortes ni plus vraies que celles de Macron. Mais la réalité des conflits dans le monde oblige à se poser de vraies questions. Qu’en est-il de l’Ukraine ? Quand on voit les députés républicains US refuser de voter les crédits de guerre US contre l’Ukraine. Qu’en est-il de l’alliance anti-daesh en Iran, Irak et Syrie ? Les armées US et britanniques bombardent le Yemen, sans jamais dire les buts de guerre. L’affrontement avec l’Iran se prépare, sans aucun cadre de l’OTAN. Bien entendu si l’agression contre l’Iran se prononçait dans la cadre de l’OTAN, nous hurlerions également.
On voit que la manière désinvolte dont les Européens et les Étatsuniens parlent des aliances militaires est porteuse de guerre et de mort au Moyen-Orient (et ailleurs).
La seule alternative au massacre des peuples, c’est la révolution socialiste.
Michel (dit Mickai)