Communistus

Média communiste pour toute l'Europe

fondé par Michèle Mestre

25 janvier 2024 · no 158

Sahara occidental : gagner la lutte pour l'indépendance

Bonjour,

POUR LA VICTOIRE DE LA RÉPUBLIQUE ARABE SAHRAOUIE DÉMOCRATIQUE (RASD)

Claude Mangin, responsable de l’AARASD (Association des Amis de la RASD) nous a transmis une affiche du PCF contre la candidature du Maroc à la « présidence du conseil des Droits de l’homme de l’ONU ». Voir l’affiche https://www.pcf.fr/maroc_cdh. Elle est signée par Sarah Misslin, responsable de la question sahraouie pour le Parti communiste français. Par malheur, cette campagne intervient très tard : Omar Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève depuis avril 2018, a été élu 10 janvier 2024, président du Conseil des droits de l’homme pour 2024. Cela apparaît comme une véritable provocation, au regard de l’activité nocive du Maroc, adversaire et ennemi de la république sahraouie.

Régine Villemont, présidente de l’Association des Amis de la RASD, a publié le 11 janvier 2024 un communiqué. Il dit clairement l’impossibilité d’utiliser l’ONU et ses agences dans la lutte révolutionnaire. L’ONU peut accepter la victoire des révolutionnaires, quand ils ont gagné. Mais l’ONU ne donne jamais les armes décisives pour l’obtenir. C’est donc une position extrêmement déprimante et défaitiste pour l’association.

Cependant c’est l’association elle-même qui s’est privée du choix des moyens.

Dans un entretien à l’Institut Franz-Fanon, le 5 août 2015, Régine Villemont déclare : « L’association [fondée en 1975] a, bien sûr, changé durant ces 40 ans… » « L’association a moins d’adhérents et bien moins de moyens qu’à ses débuts, mais elle existe toujours. Elle s’est transformée, en effet, pendant ces 40 ans ! Au début, c’était surtout une association politique soutenant une lutte de libération armée à la manière des années 70. »

Donc la présidente se félicite d’avoir rendu l’association impuissante. Ce n’est pas la seule association à avoir choisi cette voie. Le choix du pacifisme et de la non-violence est un choix sans issue victorieuse possible.

Ne serait-il pas judicieux qu’à la prochaine AG de l’association soit reposée la question du soutien à la lutte armée du Front Polisario et de la R.A.S.D.

LE FRONT POLISARIO : LA LUTTE ARMÉE CONTRE LES FORCES MAROCAINES

Nous pensons qu’il faut être résolument aux côtés du Front Polisario. Il n’est pas juste d’occulter la lutte armée, la nécessaire lutte armée contre l’occupant marocain.

Dans ses statuts, dès l’origine, le Front Polisario revendique la nécessité d’utiliser la lutte armée pour la libération nationale. Dès sa fondation, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) s’est dotée d’une Armée populaire de Libération sahraouie (APLS). Par chance et par bonheur, nous suivons par la presse mensuelle et quotidienne de l’Algérie démocratique et populaire la lutte de l’armée populaire de libération sahraouie. La revue de l’armée algérienne « El Djeich » publie un long article sans son n° 646 de janvier 2024 - https://www.mdn.dz/site_principal/sommaire/revues/images/EldjeichJan2024Fr.pdf Nous donnons en attaché l’annonce qu’en fait le quotidien algérien « El Moudjahid ».

Le même quotidien algérien daté du 16 janvier 2024, publie la très intéressante opinion du représentant du Front Polisario en Allemagne, Saleh Sidmustfa, lors de le commémoration de la communiste allemande Rosa Luxembourg (assassinée le 15 janvier 1919). Cette position donne l’opinion des Sahraouis sur la lutte militaire intransigeante contre l’ennemi marocain. Pas la moindre illusion sur une solution pacifiste.

Enfin, nous donnons (27 décembre 2023) trace de l’activité d’une association espagnole de soutien aux Sahraouis des îles Baléares. À Palma, ils s’inquiètent du sort des Sahraouis depuis le « reprise des combats » en novembre 2020. C’est ce genre d’inquiétude qu’on aimerait sentir en France aussi.

L’Association devrait abandonner sa répulsion pour la « lutte de libération armée à la manière des années 70 ». Le nombre de victoires anticoloniales que ces luttes ont obtenues dans les années 70 donne une réponse éclatante.

Michmich