Le combat de Georges Abdallah
Bonjour,
“La Chronique de Palestine” (en anglais “Palestine Chronicle”) publie aujourd’hui un article particulièrement intéressant et éclairant. L’article réunit trois forces :
- la présentation d’un film de plus d’une heure que l’on peut visionner sur youtube « Fedayin, le combat de Georges Abdallah » (https://www.youtube.com/watch?v=gltRULzaqYQ),
- le rappel des mots d’une bibliothécaire et poétesse noire des USA, Audre Lorde (1934-1992) qui parle en 1979 des “outils du maître” (à savoir les mots sur la liberté)
- et les mots du rédacteur en chef de “Palestine Chronicle” Ramzy Baroud.
Le film “Fedayin…” est audible en neuf langues : turc, farsi, anglais, espagnol, arabe, catalan, allemand, italien et français. Il donne une très bonne présentation de la réalité politique du Liban et de la France, de l’incarcération de Georges Abdallah en octobre 1984 à nos jours.
Il faut noter la coincidence chronologique entre la mort de Françoise Kesteman au Liban et la prison de Georges Abdallah en France. Cela fait quarante ans…
La lutte permanente de Georges Abdallah pour montrer que son internement par la France impérialiste est illégal apparaît comme un modèle. Bien entendu, en communiste qu’il est, il refuse de dénoncer l’action politique des autres détenus. Nous trouvons cette attitude tout à fait noble. À une époque (les années 1990) où tous les principes révolutionnairs semblaient s’évaporer, Georges a maintenu clairement toutes ses solidarités.
Georges Abdallah est “communiste révolutionnaire antisioniste”. C’est exactement la définition que nous donnons de notre propre politique.
En lisant la page Wikipédia sur Audre Lorde (https://fr.wikipedia.org/wiki/Audre_Lorde) nous sentons vite ce qui peut nous séparer d’elle, en plus des 30 ans qui sont passés. Mais avant tout, elle donne généreusement toute l’épaisseur de la communauté de classe qui nous lie à elle. Bien évidemment, il faut l’écouter (interviewes) et la lire. Et la faire lire.
Ramzy Baroud et Ilan Pappé ont publié l’ouvrage “Notre vision de la libération : les dirigeants et intellectuels palestiniens engagés s’expriment”, 2022. Ramzy Baroud déclare (p. xx) : « Les Palestiniens n’ont pas d’autre choix que d’être leurs propres libérateurs ». Il conclut, prônant la décolonisation du projet des maîtres et la mise à la porte de leurs outils : c’est la seule voie vers la libération.
Communistus