Média communiste pour toute l'Europe
fondé par Michèle Mestre
24 novembre 2023

La lutte idéologique - Michèle Mestre - Le "marxisme"

Bonjour,

À “Communistus”, nous sommes fiers et nous sommes forts de bénéficier de l’héritage du groupe “Le Communiste” (1954-1984) fondé par Michèle Mestre et Mathias Corvin. Nous travaillons sur cet héritage avec Gisèle, ce qui nous permettra d’écrire l’histoire critique du groupe “Le Communiste”. Nous ne sommes pas encore à la publication finale. Mais nous pouvons discriminer quelques positions importantes.

I. LES APPORTS THÉORIQUES DU GROUPE LE COMMUNISTE

  1. “Le Communiste” nous a appris à ranger la social-démocratie (de gauche et de droite) comme élément de l’impérialisme. C’est une bousole sûre pour apprécier la vie politique en France et en Europe. Il n’y a pas de “gauche” par nature progressiste, il n’y a qu’une “gauche de l’impérialisme”.
  2. “Le Communiste” nous a appris à refuser la politique de “voies pacifiques pour aller au socialisme”. La seule voie possible, c’est la voie révolutionnaire, avec l’instauration d’une dictature du peuple. Nous refusons donc totalement l’électoralisme, les alliances électorales débilitantes… Bien entendu, les communistes peuvent faire des alliances - même électorales - s’ils en ont la direction.
  3. “Le Communiste” nous a appris la véritable solidarité internationale. Pas seulement dans les mots et dans les slogans, mais aussi dans les actes. Les travailleurs - quelles que soient leurs origines nationales - sont nos alliés. Ils sont notre classe sociale. Nos alliés pour la prise du pouvoir.
  4. “Le Communiste” nous a appris que le racisme est un crime. Ils nous a appris que le sionisme est le pire racisme contre le peuple, le pire des racismes.

Nous devrons un jour compléter la liste de tous les apprentissages victorieux que nous a permis “Le Communiste”.

Un cinquième apport

Un des plus difficiles à apprécier, c’est le fait que Michèle Mestre, aidée par Jean-Claude Sage, a approfondi l’analyse de ce qu’on appelle la “philosophie marxiste” ou le “matérialisme dialectique”. Par un long travail de recherche, Michèle Mestre a suivi pas à pas la pensée de Marx à partir de la 10e des Thèses sur Feuerbach (1845), éditée dans “L’Idéologie allemande”.

Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit de le transformer.

C’est une condamnation totale de la philosophie idéaliste mais aussi matérialiste. “Le Communiste” a donc déclaré inutile et dangereux le marxisme et le marxisme-léninisme. La mise en avant de ces cinq domaines montre à quel point Michèle Mestre et “Le Communiste” ont fait et font de nous des communistes, des communistes différents de tous les déviants droitiers ou gauchistes qui refusent tout ou partie de ces positions.

II. ÉDITER LES ÉCRITS DE MICHÈLE MESTRE CONTRE LA PHILOSOPHIE MARXISTE ET CONTRE LE MARXISME

En préalable, rappelons que tous les membres du journal “Le Communiste” et ceux de “Communistus” vouent une admiration sans partage pour Karl Marx et Vladimir Lénine, de vrais, de grands révolutionnaires. C’est ce que les opportunistes ont fait de leur oeuvre que nous condamnons.

Vous trouverez sur le site “communistus.eu” tous les premiers écrits critiques de et sur la “philosophie marxiste”. C’est le début de la constitution des oeuvres complètes de Michèle Mestre contre le marxisme et contre le marxisme-léninisme :

  • “Communistus” 45 - mercredi 30 novembre 2022
  • “Communistus” 108 · lundi 26 juin 2023
  • “Communistus” 118 · mercredi 9 août 2023
  • “Communistus” 123 · mercredi 30 août 2023

Nous continuons la série aujourd’hui en publiant l’article de Michèle Mestre “Chez les philosophes marxistes, la lutte idéologique” publié par “Le Communiste” dans le n°91 de mai 1963. Il y plus de 60 ans.

Nous y trouvons toute l’intelligence de Michèle Mestre et aussi sa prudence. Soixante ans après, il est facile e voir qu’elle était pleine d’optimisme dans l’avenir révolutionnaire de la France. Mais elle exerçait une distinction très fine entre des révisionnistes complets comme Lucien Sève et Roger Garaudy par rapport à des penseurs comme Guy Besse et Maurice Mouillaud. L’histoire individuelle de ces camarades ne confirmera pas l’attente positive de Michèle Mestre. Besse et Mouillaud sombreront finalement l’un et l’autre, dans le marais opportuniste.

En 1963, nous sommes donc à un point sensible où les penseurs du PCF auraient pu pencher du côté de la révolution. Nous dirons ailleurs pourquoi il n’en a pas été ainsi après 1963.

III. LE “MARXISME” DE L’ANC (association nationale des communistes)

Nos camarades de l’ANC comprendrons facilement pourquoi nous nous sommes intéressés de très près à leur programme de formation pour l’année 2024. En le lisant, on se croirait revenu aux séances de 1966 de l’Université nouvelle de Lucien Sève à Marseille…

Il est facile de voir que tout est criticable dans ce programme. Pourquoi infliger à un apprenti révolutionnaire les horreurs de l’apprentissage incompréhensible du matérialisme ou de la dialectique. Il suffit de bien lire Marx pour comprendre qu’il avait définitivement fini de croire à ces sornettes dès les années 1843-1845. Et Marx n’en a plus jamais parlé. Ce n’est pas le cas de Friedrich Engels qui porte une lourde responsabilité dans la ressurection des fantomes.

La “Formation collective au marxisme” de 2024 devrait plutôt s’appeler “Préparation collective à l’action révolutionnaire” ou “Préparation communiste à la lutte révolutionaire”.

  • Séance 1 : Histoire du mouvement communiste mondial de Robespierre et Saint-Just aux factions révolutionnaires de Gaza en 2024 (avec quelques notions sur les prédécesseurs). Les difficultés de l’internationalisation. La dictature du peuple. La socialisation des moyens de production.
  • Séance 2 : Autour de la Commune de Paris (1871) - Le douloureux accouchement du “Capital” de Karl Marx - Prendre le contrôle des banques.
  • Séance 3 : Passer du capitalisme à l’impérialisme. Le pacifisme bêlant de la social-démocratie. Lénine et les bolcheviks en Russie. La Révolution d’Octobre et la guerre civile. Un Komintern problématique. L’Union soviétique.
  • Séance 4 : La seconde phase de la Révolution soviétique. Staline, mise en ordre du parti : l’industrialisation et la collectivisation de l’agriculture. La nouvelle guerre mondiale et la victoire soviétique.
  • Séance 5 : Révolution chinoise (1925-1949). Le “rideau de fer”. L’Union soviétique baisse la garde. La faiblesse des “non alignés”.
  • Séance 6 : Une nouvelle vague révolutionnaire : Corée, Vietnam, Cuba, Vietnam encore. La fin honteuse de l’Union soviétique. Le XXe Congrès de Parti communiste chinois.

Nous n’écririons pas cela si nous n’étions pas en mesure d’assumer ces 6 séances dans le Nord, à Paris, en Haute-Garonne et dans les Bouches-du-Rhône (et même en Italie si nécessaire). Nous laissons ce programme à votre discussion, pour approdondissement et précisions si nécessaire.

Saluts communistes et révolutionnaires

Communistus