Lénine et la lutte révolutionnaire contre la guerre mondiale
Bonjour,
Il y a 106 ans, le 7 novembre 1917 commençaient à Petrograd les Dix jours qui ébranlèrent le monde, comme le dit le titre du journaliste John Reed. Les bolcheviks en armes transmettent “tout le pouvoir au soviets”. Lénine devient président du sovnarkom (soviet des commissaires du peuple). Début d’une expérience extraordinaire qui innerve et transfuse depuis et toujours la certitude des révolutions victorieuses. Aujourd’hui, c’est au peuple palestinien et à sa révolution en cours que nous dédions ce souvenir…
L’histoire de Communistus entretient un lien tout particulier avec l’histoire du Communiste fondé en 1954 par Michèle Mestre et Mathias Corvin. Nous sommes la suite directe de la pensée et de l’oeuvre de Michèle Mestre. C’est un héritage extrêmement gratifiant qui nous offre une profondeur historique de presque 70 ans, sans compter les riches années de formation de Michèle et de Mathias (pour lui dans les camps de concentration nazis). Nous avons une mémoire communiste centenaire. C’est notre trésor politique. Un trésor que ces anciens nous ont fourni : sans la moindre illusion dans la social-démocratie (nous ne croyons pas à la “gôche”), sans illusion sur les “voies pacifiques” pour arriver au socialisme, sans illusion sur la “coexistence pacifique” de pays à régimes sociaux et politiques opposés. Nous avons rompu tout lien avec les pensées religieuses. Nous savons que l’antisémitisme est un racisme, donc un crime. Nous savons que le sionisme est une théorie impérialiste, le pire des colonialismes.
Plusieurs camarades se sont associés pour la réédition de la brochure “Lénine et la lutte contre la guerre mondiale”. Gisèle et Emmanuelle ont fourni les photos de Renée Roman et Paul Jourdan les auteurs de la brochure. Paul-Amour, Mireille et Michmich ont enregistré (scanné) le texte, l’ont océrisé, l’ont corrigé. Nous voudrions rapidement republier l’ensemble des brochues du groupe Le Communiste, en plus des numéros mensuels de la revue nationale et départementale (Bouches-du-Rhône). Un énorme travail qui permet - au fur et à mesure - de repenser toutes les étapes du mouvement communiste en France. C’est un véritable conservatoire de l’expérience…
À l’automne 1969, après les “événements de 1968” en France, après l’intervention des troupes du pacte de Varsovie le 21 août 1968 en Tchécoslovaquie, la direction du groupe Le Communiste pose la question de la transformation du groupe - qui se nommait depuis longtemps la “tendance révolutionnaire du PCF” - en commité d’action contre la guerre mondiale. Les deux documents que nous publions donnent chacun les raisons de ce changement de nom. Nous n’y revenons pas ici.
Cependant nous portons un grand intérêt à la crise qui a alors secoué Le Communiste : deux parmi les plus importants responsables et rédacteurs ont refusé de suivre la majorité. Nous serons amenés à publier des articles et des brochures qu’ils ont rédigés. Ce sont Paul Courbet et Henri Pézerat.
Par exemple, Henri Pézerat et Jean-Claude Sage, « La Science contre la philosophie : déterminisme et indéterminisme, deux concepts philosophiques », Éditions Le Communiste, 1960. Henri Pézerat soutient un doctorat scientifique en 1967. Dans les décennies qui suivent sa rupture avec Le Communiste, il devient réellement l’homme de l’amiante. C’est lui qui instruit le procès de ce poison et qui orgaise la résistance et la défense des victimes. Voir fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Pézerat)
Par exemple : Paul Courbet, Jean-Claude Sage, Mathias Corvin, Maurice Lionnet, Le socialisme scientifique algérien - Numéro spécial - Décembre 1968 - « Deux tâches, un même combat: réaffirmer la personnalité algérienne, construire le socialisme ».
Pourquoi cette crise du groupe ? Nous pensons, pour le dire trop vite, à une différence entre une pensée plutôt anarcho-syndicaliste et une pensée plus internationaliste.
Malgré la coupure du groupe, le Comité d’action contre la guerre mondiale est créé en décembre 1969. Voir l’article du Communiste n°156.
1er CONGRÈS INTERNATIONAL DES COMITÉS DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN
1er janvier 1970 : Cinquième anniversaire du déclenchement de la lutte de libération de la Palestine. C’est à la veille de cette date que, du 26 au 28 décembre 1969, s’est tenu le 1er Congrès international des comités de solidarité avec le peuple palestinien. Réuni en Algérie, à la demande des résistants palestiniens eux-mêmes, ce Congrès s’est déroulé au « Club des Pins », près d’Alger. Pendant ces trois jours, plus de 200 participants – venus en majorité des principaux pays capitalistes européens, mais aussi d’Amérique et d’Asie – se sont retrouvés dans les allées du Palais des Nations.
Michèle Mestre et Jean Allemand sont délégués au congrès pour le groupe Le Communiste. Le temps était froid à Alger. Michèle Mestre attrape froid. Elle décède le 4 février 1970 à 54 ans à Paris.
Un lien très fort existe donc entre le groupe Le Communiste, la Révolution palestinienne et le comité de lutte contre la guerre mondiale. En cette année 1971 l’on fête le Centenaire de Lénine (1871-1971). C’est pour cela que Le Communiste demande à Renée Roman et Paul Jourdan de rédiger la brochure Lénine et la lutte contre la guerre mondiale.
Vive la lutte contre la guerre impérialiste. Vive la révolution palestinienne
Communistus