Lutte contre le terrorisme de l'Algérie - L'Afrique contre le colonialisme français - Les institutions du Liban
Bonjour,
Les trois articles que nous publions aujourd’hui ont comme lien l’impérialisme français dans son histoire et dans l’histoire. Chacun d’eux aurait pu faire l’objet d’un numéro de “Communistus”. Nous allons obliger nos camarades lecteurs à un grand effort d’attention. Mais comme nous nous sentons l’âme d’enseignants de sciences-po (version communiste, bien entendu) nous pensons réussir à mener à bien ce lourd programme.
La lutte contre le terrorisme l’Algérie (décennie 1990)
Le ministre des AE de l’Algérie, Ahmed Attaf, accuse la justice suisse de faire une “lecture révisionniste” de l’histoire. Il est question d’accusations contre le général major algérien Khaled Nezzar. Nous conseillons de lire l’article de Wikipédia. Cet article n’est pas favorable à l’Algérie mais il met les événements en perspective. Au début des années 1990, le Front islamique du Salut (FIS) est en passe de gagner les élections en Algérie. Le général Nezzar est parmi les principaux dirigeants qui provoquent l’annulation des élections. Il empêche les islamistes algériens d’arriver au pouvoir “légalement”. Je pense que le peuple algérien et tous les peuples du monde ne pourront jamais suffisamment lui exprimer leur sympathie. S’il s’était trouvé des dirigeants de cette qualité partout ni la Tunisie, ni l’Égypte, ni la Syrie, ni la Libye n’auraient eu à subir la déchéance ni les douleurs d’un régime islamiste. Rappelons que cela n’a rien à voir avec un quelconque refus de l’Islam. Mais avec un refus de se servir d’une manière réactionnaire de l’Islam. Donc, quand la Suisse, 30 ans après, vient réactiver des actions judiciaires contre ceux qui ont fait barrage à l’islamisme, elle montre que les pays européens sont prêts favoriser l’obscurantisme islamiste face à la défense révolutionnaire des peuples. Et la défense d’une certaine normalité nécessaire des actions gouvernementales n’y change rien. Oui, l’Algérie a dû utiliser les grands moyens (parfois très violents) contre le terrorisme. Elle l’a fait. Elle a gagné. Elle y a gagné une expertise sur ce sujet que personne ne devrait lui contester.
Lutte contre le colonialisme en Afrique
L’article de Sami Kaidi est un bon résumé de tout ce que les peuples africains reprochent au colonialisme et à l’impérialisme français. Après ceux du Tchad, du Mali et du Burkina, les coups d’État au Niger puis au Gabon montrent l’incessante décomposition du système politique mis en place par la France. La négociation pour le départ de la MINUSMA, force l’ONU au Mali, achève de montrer l’affaiblissement des structures héritées de la France. L’auteur attire aussi l’attention sur les critiques qui portent sur le franc CFA. C’est une monnaie qui est “pilotée” par les banques françaises est “la cause de la pauvreté” de l’Afrique”. Au moment même où une alternative sérieuse au dollar et à l’euro se met en place avec les BRICS. L’auteur rappelle même des rois de l’antiquité numide. C’est dire !
Les institutions du Liban
Nous avons dénoncé depuis longtemps le rôle historique de la France dans l’instabilité du Liban. Depuis le milieu du XIXe siècle, le choix d’une “particularité chrétienne” du Liban bloque l’évolution politique. La confessionnalisation des institutions bloque le système. L’obligation de faire un équilibre entre les chrétiens, les chiites et les sunnites enlève toute souplesse à la vie politique. Depuis 10 mois le Liban n’a plus de président. Nul ne sait comment surmonter cette difficulté. Il existe une tradition communiste au Liban puisse-t-elle impulser une révolution qui, avec l’unité de toutes les forces anti-impérialistes, permettrait de construire un Liban populaire, progressiste et non confessionnel.
Avec ces trois sujets, nous avons lancé un débat qui - nous l’espérons - pourra se développer. Le rôle des communistes, le rôle des révolutionnaires, c’est de faire la révolution.
Communistus