Marcel Debelley contre Victor Leduc (Le Communiste, n°80, mars 1962)
Bonjour,
Nous publions pour la première fois un article de Marcel Debelley paru dans le mensuel “Le Communiste” en mars 1962. Les intérêts sont majeurs et multiples.
Premièrement, nous sommes héritiers d’une pratique communiste qui aura 70 ans l’an prochain en 2024 : le refus de la politique de “coexistence pacifique” (entre l’impérialisme et les pays socialistes) et le refus des “voies pacifiques” pour accéder au socialisme. Nous insistons tout particulièrement auprès de nos lecteurs les plus jeunes. Dans l’histoire continue que nous devons écrire, ces deux refus catégoriques sont des môles indéplaçables. De la création du mensuel “Le Communiste” par Michelle Mestre et Mathias Corvin en 1954 jusqu’à 2024, existe la politique communiste continue de refus de la “coexistence pacifique” et des “voies pacifique au socialisme”.
Deuxièmement, la dénonciation des réformistes et des anticommunistes, quel que soit le costume qu’ils utilisent. La mise en avant de Victor Leduc - 60 ans plus tard - peut apparaître comme un épiphénomène. Mais quand il nous faudra tisser la longue trame des traitres et des menteurs, le nom de Victor Leduc - si vide maintenant qu’il a joué son rôle - apparaîtra comme un fil de chaîne.
Troisièmement, le débat autour de Joseph Staline et du stalinisme. Marcel Debelley - en dévoilant le mensonge de V. Leduc - nous montre un des buts de la fausse accusation de “stalinien”. La chronologie devra être étudiée d’encore plus près. Au XIXe congrès du PCUS en 1952, Joseph Staline n’intervient qu’à la fin, on sent bien que beaucoup de liens lui échappent déjà dans le PCUS. Telle qu’elle est contée par ses successeurs présents, la mort de Staline apparaît clairement comme un assassinat du secrétaire du PCUS en mars 1953. Nikita Khrouchtchev est présent pendant trois jours dans la datcha faisant mine d’attendre que Staline se réveille. Les assassins préfèrent qu’on les taxe d’imbéciles. Quand ils sont sûrs qu’il est mort, ils ouvrent la porte. Quatrièmement, le style et l’écriture de Marcel n’ont pas pris une ride. Je souhaite que dans 60 ans, vers 2084, de jeunes communistes nous citent comme héritiers irréprochables de la tradition communiste.
Michmich