Média communiste pour toute l'Europe
fondé par Michèle Mestre
12 juin 2023

À quoi sert le livre de Roussel ? "Jours heureux" et réseaux de drogue

Bonjour,

Le 1er juin, dans le n° 101 de “Communistus”, nous demandions “À quoi peut bien servir le livre de Fabien Roussel?” Nous répondions “À rien !” Eh, bien, il aurait mieux valu que nous attendions quelques jours. Croyant sans doute bien faire, la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF distribue un tract : “Assassinat - drogue - armes - mal vie - ça suffit” “Le droit au bonheur pour les haitant.e.s des quartiers populaires”. Qu’y a-t-il comme proposition de bonheur (voir le tract) : avec quelques mesures “sociales”, “le renforcement des services de police d’investigation antistup - de lutte contre le crime organisé et le grand banditisme” “le renforcement en moyens humains et techniques des services douaniers” “la création d’un fond alimenté par les saisis […]” “Une table ronde sous l’autorité du préfet…” [c’est-à-dire le flic n°1 de la région et du département].

À quoi nos camarades ont-ils pensé ? Le “bonheur”, c’est d’être environné de flics et de douaniers ?

Nous voudrions arrêter là, sur ce constat gravissime. Mais il y a plus. On fait ami-ami avec les écolos qui sont friands de l’écriture inclusive. Est-ce si dur d’écrire “pour les habitantes et les habitants” plutôt que cette horrible expression sotte et prétentieuse, illisible ? En lisant la presse du lendemain, nous apprenons qu’il s’agit d’une manifestation appelée “avec les associations et les collectifs d’habitants”. Une centaine de manifestants devant la mairie de Marseille, encadrés par Katia Yacoubi, militante de la France insoumise qui fait la promo de son livre “Les patates chaudes” et du jeune Amine Kessassi, financé par la ville de Marseille depuis trois ans. Rien qui se rapproche du Parti communiste. Pas d’information, pas de critique. Pas de perspectives révolutionnaires.

Le livre de Roussel et le thème des “jours heureux” mettent le PCF - sur des mots d’ordre hyper réactionnaires - à la remorque d’associations et de partis de l’impérialisme français.

Communistus

Certains peuvent se demander pourquoi nous parlons si souvent de Marseille et des Bouches-du-Rhône… C’est parce que les camarades nous informent, là plus qu’ailleurs. Michmich