Michèle Mestre : Charles Tillon et le Délire patriotique (1962)
Bonjour,
Bonheur de communiste. Descendre dans la mémoire du mouvement révolutionnaire. Nous sommes détenteurs d’un trésor incommensurable : la collection complète des mensuels “Le Communiste” (1954-1985) et “Le Communiste de Bouches-du-Rhône” (1960-1985). Dans ces revues, nous avons le condensé de trente ans de réflexion et d’idées communistes, nous avons l’héritage de la pensée et de l’écriture de nos camarades. Surtout Michèle Mestre mais aussi Mathias Corvin, Jean Allemand, Jean-Claude Sage, Marcel Debelley… Nous sommes très heureux (et fiers) d’avoir pu constituer et sauvegarder un tel fonds documentaire.
Ce bonheur est accompagné d’une mission : Il faut faire participer cet héritage à la dynamisation de la réflexion et de l’action révolutionnaires en Europe. Il faut que la pensée de nos camarades devienne la nourriture quotidienne des communistes de notre période. Nous reconnaissons très bien la strate de la pensée de Robespierre et Saint-Just, celle de Gracchus Babeuf par l’entremise de Buonarroti, la strate de Karl Marx, la strate de Vladimir Illich Lénine, celle de Joseph Staline. Nous n’oublions pas : Mao Zedong, Hô Chi Min, Kim Il-sung, Fidel Castro, Houari Boumediene, Xi Jinping, Tebboune… Mais nous sommes fiers d’ajouter à la chaîne communiste Michèle Mestre et nos camarades.
Le travail à accomplir est fondamental et immense. Il faut reprendre chaque numéro des revues et en extraire les articles significatifs. Nous avons dans l’idée de pouvoir mettre en ligne l’ensemble des deux revues, de publier les “œuvres complètes” de Michèle Mestre et de Mathias Corvin, le travail sur l’histoire du communisme de Jean Allemand, les écrits contre la philosophie marxiste de Jean-Claude Sage et peut-être la pensée sur l’agriculture de Marcel Debelley.
Aujourd’hui nous présentons la première expérience de ce travail de mémoire révolutionnaire. Gisèle, lors d’une rencontre fraternelle et très riche, nous a prêté le livre de Charles Tillon sur les FTP. Nous savions que ce livre n’était pas un bon élément de l’histoire révolutionnaire de l’Europe. Malgré un début révolutionnaire brillant en 1919 (mutinerie du Guichen), Tillon a sombré dans la trahison eurocommuniste et antisoviétique à la fin des années 1960. Mais nous savions aussi qu’une critique politique assez volumineuse en a été donnée dans “Le Communiste” en 1962.
Nous accompagnons l’article de Michèle Mestre d’un ensemble de notes explicatives. Elles ne sont parfois qu’une première étape de notre propre prise en main et en mémoire du matériau historique. Nous nous appuyons beaucoup sur le dictionnaire Maitron. Trop ? Nous nous réservons d’y revenir, d’enrichir le commentaire lorsque nos connaissances seront plus grandes. C’est à ce travail collectif que nous convions tous nos lecteurs. Dites nous où le bât blesse, où sont les erreurs et les insuffisances. Dites nous aussi à l’occasion ce qui est le plus utile…
Avant le 39e congrès du PCF à Marseille, nous avons commencé à publier des articles sur l’histoire du PCF. Il faut considérer l’article de Michèle Mestre sur le livre de Charles Tillon comme un élément majeur de cette critique historique des dirigeants du PCF. Il faudra extirper un à un tous les mensonges sur l’histoire du Parti.
Au travail, camarades !
Michmich