Média communiste pour toute l'Europe
fondé par Michèle Mestre
14 avril 2022

Le PCF à l'élection présidentielle 2022

Depuis le premier tour de l’élection présidentielle de 2022, une polémique enfle quant à la non accession de la gauche au second tour. Nous nous employons ici à rappeler les termes d’une lutte communiste conséquente. Depuis 1789, la notion de gauche sert à noyer les idées révolutionnaires dans le magma de la pensée bourgeoise. On pourrait penser qu’il est bien que le PCF ne soit pas assez social-démocrate pour se soumettre à la « volonté hégémonique de LFI ». Mais il n’en est rien. Nous, communistes, ne voulons pas arriver au pouvoir, nous voulons prendre le pouvoir par la révolution. Organiser la révolution en Europe c’est lutter contre la social-démocratie et contre l’impérialisme français. Lutter contre la social-démocratie, c’est lutter activement contre la croyance à une quelconque efficacité des élections bourgeoises. La révolution naît d’un rapport de force entre le peuple mené par le parti communiste et l’impérialisme. La vive polémique au sein de la social-démocratie française (PCF compris) est rapportée ci-dessous pour la postérité.


Dans son compte-rendu du comité exécutif national du 11 avril 2022, la direction du PCF analyse les résultats du premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Une partie entière revient sur le débat quant à la non accession de Jean-Luc Mélenchon au second tour. Voilà ses conclusions :

  1. La candidature de Fabien Roussel n’a pas empêché Jean-Luc Mélenchon de réunir plus de voix qu’en 2017.
  2. Rejeter la faute sur les 800 000 voix de Fabien Roussel est facile quand on décompte « 12 millions d’abstentionnistes et plus de 500 000 bulletins blancs »
  3. Le vote utile des électeurs de gauche a largement profité à Jean-Luc Mélenchon
  4. Les électeurs de Fabien Roussel « n’auraient pas voté pour un autre candidat de gauche, ou, à tout le moins pas forcément pour Jean-Luc Mélenchon. »
  5. « Le problème est que l’échec du quinquennat Hollande conjugué à la démarche hégémonique de LFI, réduit considérablement la capacité de rassemblement de la gauche »
  6. Le PCF n’a pas « d’adversaire à gauche » et comprend « la peur et l’espoir qui ont motivé » le vote pour Jean-Luc Mélenchon.

Lors de sa conférence du presse du 14 avril 2022, Fabien Roussel a donné une tout autre explication. Félicitant Jean-Luc Mélenchon pour sa percée électorale, Fabien Roussel lui fait la « proposition d’additionner [leurs] voix » pour faire élire le plus de députés de gauche possible. Cette déclaration légitime le discours destructeur de LFI à l’encontre du PCF et s’inscrit dans la droite ligne du discours liquidateur de Fabien Roussel.