Média communiste pour toute l'Europe
fondé par Michèle Mestre
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  1. Tal-al-Zaatar est (ou plus exactement était) un camp de réfugiés palestiniens de la banlieue Est de Beyrouth qui regroupait environ 35 000 personnes.
    Parfois cette population s’accroissait brusquement par l’arrivée de réfugiés des camps palestiniens du Sud-Liban fuyant les bombardements meurtriers d’Israël ou les exactions des miliciens du commandant Haddad (armée de mercenaires, entraînée et équipée par Israël et à sa solde).
    En 1975-76, de violents affrontements (on a parlé de guerre civile) ont opposé au Liban forces progressistes aux conservateurs et phalangistes.
    Dans un premier temps, les Palestiniens ont tenté de rester en dehors du conflit. C’est le sens du message de Yasser Arafat diffusé par la télévision libanaise le 25 juin 1975 : Tout ce qui se passe au Liban est injustifiable. Le Liban ne peut en aucun cas profiter d’une crise qui détruirait tout. La Révolution palestinienne sait, pour sa part, que le véritable champ de bataille se trouve en Palestine et qu’elle ne peut tirer aucun bénéfice d’une bataille marginale qui la détournerait de son véritable chemin.
    Peu à peu cependant les Palestiniens, à la fois pour se défendre et par solidarité avec les forces progressistes libanaises, vont prendre part aux combats.
    Pour stopper la progression des forces progressistes libano-palestiniennes, les chrétiens maronites du Liban font appel à la Syrie qui va intervenir massivement en juin 1976.
    Et va s’engager contre le camp palestinien de Tal-al-Zaatar une des plus longues et des plus impitoyables batailles de la guerre du Liban.
    Encerclés, coupés de tout secours, sous des bombardements incessants, privés d’eau, de nourriture, d’électricité, les combattants de Tal-al-Zaatar, après 52 jours de siège, ont dû se rendre.
    Alors tous les survivants, tous ceux qui n’ont pu fuir ou être évacués par les soins de la Croix-Rouge, vont être systématiquement et impitoyablement massacrés. Et pour les Palestiniens, Tal-al-Zaatar demeure un souvenir aussi sombre, aussi douloureux que l’exode de Jordanie ou, en 1982, les massacres de Sabra et Chatila.
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    Voir :

    • Les Palestiniens - un peuple, Xavier Baron, éd. 1984, Le Sycomore, pp. 374 à 376.
    • Encyclopaedia Universalis, mise à jour 1977, pp. 41, 42, 47, 49.
  2. HADDAD (commandant Saad Haddad): commandant libanais radié des cadres de l’a1n1ée libanaise et poursuivi par la justice militaire pour rébellion pour avoir proclamé, le 18 avril 1979, l’Etat du Liban libre.
    Il contrôle avec ses miliciens, armés, entraînés et équipés par Israël, une bande frontalière de 10 à 15 km de large dans le Sud-Liban, pour le compte de l’aimée israélienne.
    L’actuelle ALS (Armée du Liban Sud) du commandant Lahad, également armée, entraînée et équipée par Israël, a aujourd’hui le même rôle.

  3. KATAEB: Les kataeb sont des phalangistes. Le parti des Phalanges Libanaises a été fondé en 1936 par Pierre Gemayel, père de Béchir et Amine Gémayel. La doctrine des phalangistes s’inspire largement du fascisme, de même que ses organisations. Ses milices armées kataeb représentent la fraction la plus dure des chrétiens maronites.
    Voir: Proche-Orient une guerre de cent ans, Alain Gresh et Dominique Vidal, Ed. Sociales, pp. 133 et 134.

  4. La grève de 1936 en Palestine. Cette grève marque un moment très important dans la lutte du peuple palestinien.
    D’abord par sa durée: commencée en avril 1936, elle va durer six mois. Ensuite par son contenu: c’est une grève essentiellement politique dirigée à la fois contre le despotisme du Mandat britannique et les implantations, de jour en jour plus importantes, de nouvelles colonies sionistes qui privent les Palestiniens de leurs terres et de leurs moyens d’existence.
    C’est une grève qui va cristalliser chez les Palestiniens le besoin profond de leur indépendance et leur regroupement pour y aboutir.
    Voir :

    • Les Palestiniens - un peuple, Xavier Baron, éd. Le Sycomore, 1984, pp. 65, 66 et 489.
    • Proche-Orient une guerre de cent ans, Alain Gresh et Dominique Vidal, ed. Sociales, p. 102.
    • Palestine 1948 - l’Expulsion, Elias Sanbar, ed. Les livres de la Revue d’Etudes Palestiniennes, pp. 57 à 66.
  5. DEIR-EL-YASSINE: c’est le nom d’un village arabe situé non loin de Jérusalem.
    C’est aussi devenu, depuis les événements qui s’y sont passés dans la nuit du 9 au 10 avril 1948, le symbole d’un odieux massacre qui a fait près de 350 victimes (vieillards, enfants, femmes et hommes).
    Deir-el-Yassine fut une opération de terreur, un massacre froidement pensé, organisé et exécuté dans le but de terroriser la population palestinienne pour l’obliger à partir, à quitter sa terre sous peine d’être exte1minée comme les habitants de Deir-el-Yassine l’avaient été.
    Ce massacre fut l’œuvre des groupes terroristes sionistes Stem et Irgoun. L’Irgoun surtout, sous la conduite de son chef, Menahem Begin, devait tout particulièrement s’y illustrer…
    Voir:

    • Les Palestiniens - un peuple, Xavier Baron, pp. 389-390
    • Palestine 1948 - l’Expulsion, Elias Sanbar, ed. Les livres de la Revue d’Etudes Palestiniennes, pp. 167 à 176.
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  1. UNRWA : Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
    Cet office fut créé en décembre 1949 par décision de l’Assemblée générale des Nations Unies (résolution 302 du 8/12/49).

  2. Le labban est une sorte de yaourt liquide.

  3. A.L.P.: Armée de Libération de la Palestine créée en septembre 1964 avec l’aide et l’accord des pays arabes.

  4. UNION GÉNÉRALE DES FEMMES PALESTINIENNES : c’est un mouvement qui fait partie de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) qui a pour rôle la mobilisation des femmes et la gestion des secteurs sociaux.

  5. MARAMILLA: La maramilla est une plante aromatique connue chez nous sous le nom de sauge.

  6. KEBBE NEYE: viande hachée crue ou grillée (suivant les goûts) mélangée à du gruau.

  7. PICKLES (mot anglais) : mélange de petits légumes conservés dans du vinaigre aromatisé ; s’utilise comme condiment.

  8. IBN KHALDINE ou IBN KHALDOUN: 1332-1406, historien et philosophe arabe.

  9. FINUL : Force d’intervention des Nations Unies au Liban, mise en place au Sud-Liban en mars 1978.
    Composée de huit bataillons de nationalités diverses sous les ordres d’un général désigné par l’ONU ; elle a théoriquement pour rôle de servir de tampon entre les Palestiniens et Israël.

  10. AL-ANSAR: Camp de détention de prisonniers palestiniens et libanais, ouvert en 1982 par les Israéliens lorsqu’ils envahirent le Liban. Il se caractérise par des conditions de détention extrêmement dures. Il reçut jusqu’à 10 000 prisonniers simultanément. Il a été fermé au printemps 1985 (libération, mais aussi 1 500 transferts illégaux en Israël).

  11. NAÏM KHADER : Dirigeant palestinien, représentant de l’OLP en Belgique, assassiné à Bruxelles le 1er juin 1981.

  12. EZZEDINE AL QASSAM: martyr pour sa nation et pour sa foi,le premier combattant palestinien de la liberté.
    Né dans une famille paysanne,religieux éclairé,d’une éloquence convaincante, il s’oppose aux autorités mandataires (dès 1920,contre l’établissement du Mandat français sur la Syrie, ce qui lui vaudra d’être condamné à mort par un tribunal français).
    Venu en 1921 à Haïfa,en Palestine, il va pendant quinze ans s’employer à créer une force révolutionnaire, seule capable pour lui de s’opposer aux autorités mandataires et au danger sioniste.
    Il recherche l’appui des classes pauvres (ouvriers, paysans dépossédés, petits artisans) pour y trouver et y forn1er les cadres nécessaires à la révolution.
    Il mourra,avec trois de ses hommes,le 19 novembre 1935,au cours de violents accrochages les opposant aux soldats britanniques dans le village de Djénine.
    A Haïfa, ses funérailles donnent lieu à d’imposantes manifestations.
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    Son influence ne s’éteindra pas avec sa mort. En fait, il a donné le signal aux événements qui vont suivre jusqu’au déclenchement de la grande grève de 1936 qui va durer six mois.
    Voir:

    • Les Palestiniens - un peuple, Xavier Baron, pp. 31, 61 à 63.
    • Proche-Orient - une guerre de cent ans, Alain Gresh et Dominique Vidal, p. 102.
  13. ABOU ALI AYAD : combattant palestinien, né à Qalqilya, en 1934. Il va devenir un des grands chefs des forces armées du Fatah.
    C’est en Jordanie, lors des combats de l’été 1970, qu’il trouvera la mort. Grièvement blessé au cours du dernier combat, il aurait été, dit-on, torturé à mort avant de succomber.
    Martyr, il entre dans la légende. C’est pour venger sa mort et celle de tous les feddayine liquidés en Jordanie que se créera l’organisation clandestine Septembre noir .
    Voir: Les Palestiniens - un peuple, Xavier Baron, pp. 234, 265, 266

  14. saj: tôle qui sert à la cuisson du pain saj . PAIN saj : sorte de galette de pain très fine, obtenue en étirant fortement la pâte, que l’on fait cuire sur une tôle placée sur un feu.

  15. SADATE (Anouar el-), 1918-1981: Il succède à Nasser comme président de l’Egypte. Il mène une politique de rapprochement puis d’alliance avec les USA et enfin, avec les Accords de Camp David en septembre 1978, de paix avec Israël (traité égypto-israélien du 26 mars 1979). L’Egypte est ainsi isolée des autres pays arabes. Le 6 octobre 1981, Sadate est assassiné au cours d’un défilé militaire commémorant le conflit d’octobre 1973.

  16. ABOU CHARRAR: Majed Abou Charrar, responsable de l’lnfor1nation de l’OLP, tué par une bombe, à Rome, dans sa chambre d’Hôtel, le 9 octobre 1981.

  17. MOURABITOUN: milice laïque libanaise de tendance nassérienne.